EXPOSITION DU 13 AU 29 MAI 2022

 Alain GONTHIER Peintures 

David BENAYOUN Peintures





 

Alain Gonthier, né le 21 juin 1958 à Bergerac 21400

Après quelques années d’études d’art et un diplôme en publicité, il a conjugué durant plusieurs

années son travail et sa passion : la peinture.

Son choix s’est porté vers le figuratif, avec une touche très personnelle, entre l’illustration, la

bande dessinée et la peinture.

Remarqué par ses portraits de jazz à ses débuts, cela lui a permis d’accéder à de grands

nombres d’expositions et de remporter de beaux prix, nombreuses expositions en France

(Paris, Île-de-France) et dernièrement à Tokyo.

Ce début d’année lui a permis d’être récompensé au Grand Palais éphémère Art Capital 2022

d’une médaille, ainsi qu’une médaille d’or à l’Assemblée Nationale.

Aujourd’hui, il présente ses séries sur : « visite au musée », « trace de vie », « rues de New

York », « Paris », etc.

Pour lui, l’émotion doit passer par une ambiance, mais surtout par le travail d’ombre et de

lumière afin de donner vie à la toile.

Il travaille une technique dite mixte, acrylique et huile.

Son but final, vous faire passer des moments de plaisir, d’évasion, et surtout d’émotion.



David Benayoun présente à la galerie ThyThan des peintures sur différents sujets. Plusieurs

d’entre elles portent sur l’intime, et d’autres sur un dialogue entre des cultures occidentales et la

culture indienne. D’autres encore traitent les deux questions à la fois.


Dans Une Femme et des plantes, le peintre s’intéresse au pouvoir de l’image de susciter un

désir. Pour ce faire, il cherche à évoquer l’anatomie féminine à travers des feuilles pourpres et

rouges, qui se prolongent au-delà des bords de l’écran représenté.

Femme Assise représente une femme partiellement visible à droite, et met l’accent sur les

motifs floraux. En les représentant de différentes tailles et couleurs, l’artiste cherche à évoquer

différents stades du plaisir féminin.

Intimités porte sur la surexposition de l’intime dans l’espace public. Le flux permanent d’images

d’intimité sur Instagram a servi de point de départ au peintre. Les couleurs froides font ressortir

les couleurs chaudes, plus vives, et par là-même le pouvoir hypnotique des images d’écrans à

droite et des lumières de la ville.

David Benayoun a réalisé Paysage d’intérieur après le premier confinement. Il n’y a pas de

dimension érotique ici, mais on retrouve un dialogue entre une image et l’espace dans lequel

elle se situe. Le peintre veut que l’on se demande s’il s’agit d’une image comme substitut de

nature, ou d’un paysage bien réel, l’image d’écran ayant fourni un substitut de voyage pendant

le confinement.

Dans Poussin, Véronèse et Rothko en Inde, David Benayoun exprime l’idée selon laquelle on

peut penser à une œuvre d’art en voyant une personne ou une architecture dans la vie réelle,

même si celles-ci sont d’une culture différente. Il reprend à gauche un personnage du Mariage

de la Vierge de Nicolas Poussin. La figure assise tournée vers la gauche est tirée d’une

Crucifixion de Véronèse. Derrière eux et sur les côtés, l’artiste peint des rectangles,

partiellement cachés, bleu clair et verts et aux bords estompés, en référence à la peinture

abstraite de Mark Rothko. Les rectangles colorés s’inspirent du propos de Rothko, qui a dit «

avoir peint des temples grecs sans le savoir ». L’estompage de surfaces colorées exprime ainsi

une sacralisation de l’architecture peinte, qui s’apparente à un temple. Le personnage au

premier plan cache une colonne et, soutenant un sac, peut évoquer les caryatides de temples

grecs. En resituant ces références dans une composition et un contexte culturel différents,

David Benayoun opère un changement de signification par rapport aux références artistiques

citées.

On retrouve cette idée dans Sculpture indienne et Nicolas Poussin. Le peintre représente une

sculpture, en réalité conservée à l’état de fragment, et reprend en partie La Danse de la vie

humaine de Nicolas Poussin. Le tableau de Poussin exprime une mélancolie à l’idée qu’une vie


humaine a une fin, en même temps qu’une invitation aux plaisirs charnels. David Benayoun

retient cette dimension érotique et son lien avec la danse, présents dans la sculpture indienne.

Il la représente comme un personnage de chair, vivant, pour amplifier sa charge érotique et

donner l’impression qu’elle pourrait danser avec les personnages de Poussin. Elle tend par

ailleurs à faire partie du groupe en arrière-plan, en même temps qu’elle s’en détache. Cela

exprime à la fois un rapprochement entre deux cultures différentes et l’affirmation de leurs

spécificités.


David Benayoun traite tantôt la question de l’intime, tantôt celle d’un dialogue entre différentes

cultures. Il peut cependant y avoir une synthèse entre ces questions, et Sculpture indienne et

Nicolas Poussin en est un exemple. Par ailleurs, l’histoire de l’art nourrit la démarche de

l’artiste. David Benayoun a en tête une bibliothèque d’images et des propos d’artistes et

d’historiens de l’art. Il y puise ce qui lui sert et propose une démarche personnelle.

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