EXPOSITION DU 6 AU 22 DECEMBRE 2024
Une géométrie saisie par l'informel Il y a chez Andrea Lomanzo l'ambition de vaincre la densité et l'opacité de la matière, son impénétrabilité, afin de mettre en évidence, contre les données de la perception commune, qu'elle est en soi, avant tout espace, ou mieux qu'elle est la forme même d'existence de l'espace. On a en effet coutume de privilégier les surfaces des corps matériels, ces frontières qui les individualisent les uns par rapport aux autres dans l'espace environnant. Ordinairement, c'est sur ces surfaces qu'intervient le sculpteur, quand il travaille à la façon de l'architecte, pour construire des volumes, des structures et des rythmes. Parce que son champ d'action est nécessairement le sensible, Lomanzo ne néglige pas cette écorce des choses, mais observe que, si les regards prennent toujours plaisir à l'effleurer, ils y rencontrent aussi leurs propres limites, ce qui, en toute logique, devrait inciter l'art